mardi 19 juillet 2016

L'épopée ferroviaire fantastique à travers l'Europe de l'Est !

Je sais que je dois encore écrire le compte-rendu de mes vacances en Russie d'octobre 2015, de la Laponie, de Stockholm et de mille autres choses encore , mais je suis plus inspirée pour écrire celui-ci !

Ceci est une histoire de trains uniquement (et y a du lourd, du très lourd même .. la SNCB c'est le monde des bisounours à côté de ça !! ), pour les détails des vacances, je verrai plus tard !

JOUR 1 : Varsovie - Gdansk

Tout commenca en Pologne, quand , après 15 longues heures de car depuis Tallinn, on arriva à Varsovie. On avait là deux heures à attendre avant de prendre le train vers Gdansk, et comme il faisait trop chaud (innocents que nous étions, on ne savait pas encore ce qui nous attendait en Bulgarie ><), on a décidé de ne pas faire grand-chose , à part se poser dans un centre commerical à côté de la gare, puis aller réserver nos places dans les trains des jours suivants (ce qu'on aurait du faire à l'avance, mais YOLO).
Après s'être fait kick de deux guichets qui n'étaient pas les bons, et au moins 15 minutes d'attente à un 3e guichet qui était enfin le bon, je tentai tant bien que mal d'obtenir ce qu'il nous fallait : des réservations pour Varsovie-Gdansk , Gdansk-Cracovie en train de nuit et Cracovie-Bratislava ... la demoiselle qui m'a servie n'avait apparemment jamais vu de Pass Interrail de sa vie, vu son étonnement, et surtout vu qu'elle nous a fait nos réservations gratuitement \o/ et voilà, quasi 20 euros d'épargnés chacun, on n'allait pas s'en plaindre !

Sauf que, si la journée commençait, bien ça ne pouvait pas durer ainsi jusqu'au soir (ben non ça serait trop simple), c'est donc en arrivant sur le quai qu'on remarqua que notre train, le tout premier qu'on devait prendre avait déjà 15 minutes de retard, puis 20. Bon c'est pas un drame, j'avais déjà vu pire en Belgique.
Le train, à compartiments, arriva, on prit nos places, et on partageait un compartiment avec des jeunes allemandes, qui avaient l'air de galérer quant à leur itinéraire pour retourner en Allemagne.
Notre premier arrêt était une autre gare de Varsovie (me demandez pas le nom par contre ... ), et dura "un peu" plus longtemps que prévu. Après une dizaine de minutes, on commença déjà à trouver ça pas normal. Après avoir vu des mecs en gilet fluo courir sur le quai et sur les rails, on se dit que c'était vraiment pas normal. Après avoir entendu des annonces en polonais disant que le train allait être immobilisé pour on sait pas combien de temps et que personne savait pourquoi, on commença à s'inquièter. Une demi-heure plus tard, on attendait toujours. Après 40 minutes d'attente , enfin et après que des mecs en gilet fluo aient tapé sur chaque roue du train avec un long marteau (pour vérifier que tout tient bien ??), on put enfin repartir ... pour faire 300 mètres et s'arrêter à nouveau (mais ça c'était juste deux minutes).
Le train repartit, fit ses arrêts prévus sans autre incident notable. Le trajet se déroula tranquillement, et les allemandes à côté de nous achetèrent à la contrôleuse des billets pour aller à Gdansk ... wait what ? La fille du guichet quand on a réservé nos places nous a dit qu'on avait eu les toutes dernières places libres du train , wtf ?
C'est alors qu'on était arrêté dans un bled au nom bizarre, à environ 40 minutes de Gdansk, que ... on nous annonça, qu'à cause d'un problème technique à la locomotive (quoi d'autre ?), le train ne pouvait pas continuer sa route, et on du attendre qu'un autre train vers Gdansk passe , un TGV local, pour qu'on le prenne pour arriver à destination.
Bref, on arriva à Gdansk 1h04 plus tard que prévu.

JOUR 2 : Gdansk-Cracovie de nuit

Ce soir-là, on devait prendre le train de nuit vers Cracovie à 23h32, et ça devait prendre 9h.
C'était le dimanche 5 juin, et je pestais déjà contre la quantité de monde présente sur le quai. Et encore plus la quantité de monde déjà présente dans le train.
Vous voyez cet épisode de Titeuf avec le train de l'enfer ? Ben notre trajet, c'était exactement ça. Sauf qu'on avait pas de couchettes, mais juste des sièges, étirables certes, mais juste des sièges quand même.
Alors à côté de la fenêtre, une fille sur-maquillée et fort court vêtue , en face d'elle un espèce de clodo certainement aviné , à côté du-dit clodo, un type fortement efféminé qui écoutait de la musique beaucoup trop fort, en face du dit-type très effeminé , un kéké d'environ 40 ans, crâne rasé et training adidas intégral + petite sacoche en badoulière , et enfin à côté de la porte, un de mes compagnons d'infortune et moi-même.
J'irais pas jusqu'à dire que c'est la pire nuit que j'aie passé, mais on n'était pas loin !. Le mec à côté de moi (le vieux kéké donc) était aux aguets , tel un fraudeur qui n'aurait pas de billet (mais en fait il en avait un) et serrait fort sa sacoche contre lui, le type fort efféminé en face de lui prenait ses aises sur l'accoudoir qui le séparait de mon compagnon de voyage et chiquait bruyamment, quand il ne mangeait pas des galettes de riz, le type aviné dans le coin dormait profondément et se réveillait de temps en temps, paniqué de peur de louper son arrêt, et la fille dans l'autre coin, n'avait pas l'air trop perturbé par les individus chelou qui l'entouraient.
J'ai même osé aller jusqu'aux toilettes (courageuse que je suis ... ) , et c'est donc tout naturellement que j'ai croisé des mecs (complètement bourrés sans doute), endormis devant les portes des toilettes et entre deux wagons ... C'est assez folklorique les trains polonais, j'vous l'accorde !
C'est donc complètement au bout de nos vie, mais à l'heure prévue qu'on arriva à Cracovie.

Ah et détail important, les trains là-bas (et dans tous les autres pays de clodo qu'on a faits après), ont encore des vieilles portes à poignées qui s'ouvrent par l'extérieur <3







JOUR 3 : Cracovie -Bratislava


Les quais gigantesques !
Parce qu'un jour, j'ai vu un un film idiot où il était question de Bratislava et que ça vendait du rêve, j'ai voulu qui y passe une étape. Sauf que pour aller de Cracovie à Bratislava, il fallait quand même quelques heures et deux changements de train.
On prit donc le premier train à Cracovie tôt le matin. C'était un vieil omnibus, encore plus pourri que nos vieux omnibus de la sncb ( <3 ), et bondé avec ça ! Mais heureusement, tout le monde descendait deux arrêts plus loin, pour aller travailler, on était donc plutôt tranquille pour le reste du chemin. Le train s'arrêtait dans des petits bleds, qu'on se demandait bien comment et surtout POURQUOI un train passait par-là.
A un moment, il s'arrêta au milieu de nulle part (classique !). Mais apparemment, c'était pas tant au mileu de nulle part que ça, puisque l'endroit était un arrêt, répertorié par l'app Interrail. En fait il s'agissait d'une voie unique, avec à côté un vieux quai tout défoncé et recouvert d'herbes. Et on voyait même des poules quelques mètres plus loin ! Le train resta là un bon quart d'heure. Ce qui ne faisait pas nos affaires, puisqu'on allait à Katowice, où on avait seulement 11 minutes pour choper la correspondance ...
Une demoiselle assise pas loin vit nos mines désespérées et et proposa d'aller voir le contrôleurs (qui ne parlait pas anglais, ça serait trop simple sinon), et lui demander de faire attendre le train à Katowice (qui était quand même un train qui venait de Vienne !). Il a dit que peut-être qu'il y aurait des chances que le train attende .. rassurant !
On remercia notre sauveuse avec effusion, et une fois à Katowice, on se précipita à la recherche du train (toujours cool de courir avec des gros sacs à dos, toussa toussa). Qui était là, et attendit encore au moins 5 bonnes minutes avant de partir. Et pris 28 minutes de retard pour une raison obscure en chemin, avant d'arriver à Breclav en Tchéquie, où on prit un 3e train pour nous rendre à Bratislava.
Et c'est en Slovaquie qu'on commenca à observer des scènes particulières : genre les gens qui traversent les voies pour aller sur leurs quais (parce que les passerelles et les souterrains sont un concept inconnu là-bas - notez que ne pas devoir prendre d'escalier quand on trimballe son poids en bagage c'est pas plus mal non plus) , quai qui font à peine la moitié de la largeur du train. Y aurait pas moyen d'y tenir à deux de front !

Mais on n'était pas au bout de nos surprises ... on découvrit ensuite la gare centrale de Bratislava ... bienvenue en Tchécoslovaquie en 1978 !!

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