mardi 16 août 2016

L'épopée ferroviaire fantastique en Europe de l'Est : le trajet de toutes les angoisses pour bien terminer le voyage

Bon, tout est dit dans le titre ... on a été gâtés (et c'est peu de le dire) pour notre dernier trajet entre Sofia et Bucarest !

JOUR 11 : Sofia - Bucarest

(Ca fait presque deux mois qu'on est rentrés de ce périple merveilleux, et je me mets seulement à la rédaction de la dernière partie de ce compte-rendu ... j'ai la flemme, toussa toussa).

Ce jour-là, on devait prendre notre dernier train, tôt le matin une fois de plus, parce que des liaisons Sofia-Bucarest, il n'y en a qu'une par jour. Et comme le trajet dure 9 heures environ ils n'ont rien trouvé de mieux que de faire un trajet de jour, pour bien gâcher toute une journée.
Vous allez me dire qu'en fait c'est cool, ça permet de voir du paysage, toussa toussa ... NON !

On arriva à la gare un petit peu en avance, parce qu'il fallait trouver la voie. Alors qu'on était en quête de la-dite voie, un détail me revint à l'esprit : on était partis pour 9 heures de route et on n'avait rien à manger (à part quelques spéculoos). Après l'achat de notre frugal repas (d'espèces de croissants géants fourrés au chocolat, des chips et du coca, what else ?), on se rendit sur notre voie, où se trouvait à quai un vieux machin tout rouillé , composé de 3 wagons mais sans locomotive.
Genre .. c'était ça le train pour Bucarest ? Genre, ce truc, encore plus pourri que nos vieux omnibus belges allait nous amener à Bucarest ?! On allait devoir passer 9 heures là-dedans ?! ... Hé ben oui ...

On avait des places réservées dans le wagon 473 ... sur 3 wagons, ça ne devait pas être bien compliqué à trouver. On inspecta chaque recoin, chaque porte, mais aucun numéro n'était inscrit.
On héla ce qui semblait être un contrôleur, qui pour toute réponse nous indiqua le train d'un vague geste de la main en disant "Bucarest". On retenta notre chance près d'un autre contrôleur, puis un policier, mais personne n'était en mesure de nous dire où était ce foutu wagon 473. Donc on monta dans le dernier et on prit les places aux numéros correspondants (et on devait être les seuls je pense :D)

Il n'était même pas 8 heures du matin et la chaleur était déjà accablante et faisait refouler les effluves des barakis locaux présents dans le wagon. On espérait que tout ce peuple n'allait pas faire route vers Bucarest (heureusement non) ou qu'au moins, des wagons allaient être ajoutés au train (malheureusement non).
Il était l'heure et le train ne partait pas ... le panneau d'affichage annonçait 20 minutes de retard.
Les gens sortaient du train, regardaient dans tous les sens, pour voir si la locomotive arrivait (parce qu'il n'y avait que 3 wagons sans locomotive rappellez-vous ..). Deux asiatiques , voyageuses en sac à dos, dans le mêm wagon, avaient l'air totalement au bout de leur vie.
Le retard passa ensuite de 20 à 40 minutes ... je remarquai un type qui mangeait un sandwich jambon-fromage, mais sans tranche de pain au dessus. La locomitove n'avait pas l'air pressée. Sur d'autres voies, d'autres trains prenaient du retard. Il n'était que 8h30 du matin et il devait faire pas loin de 30 degrés déjà.
La locomotive arriva enfin, et une fois arrimée au train, celui-ci partit 67 minutes plus tard que l'heure initiale.

Le train était bondé et on espérait qu'il n'allait pas en être ainsi jusque Bucarest. Il fit quelques arrêts dans des petites gares à moitié en ruines non prévues sur l'itinéraire, et aussi au milieu de nulle part.
Un contrôleur passa et ouvrit des fenêtres , une sur deux seulement, juste celles qu'on savait ouvrir. Ceci dit, au vu de la chaleur extérieure, c'était pas d'une grande utilité.

Le trajet se passa sans trop d'encombres jusqu'à la dernière ville avant la frontière avec la Roumanie.
La grande majorité des passagers avait quitté le train (on en aurait bien fait de même !), et, quand il s'arrêta avant la frontière, il ne restait plus que des touristes comme nous.
On descendit et ... wait what ... pourquoi diable ils virent la locomotive du train et deux wagons ?

Et ça, c'était le train pour Bucarest ... !
Un a un peu rien compris à nos vies, et encore moins quand un allemand qui parlait français m'expliqua qu'on devait attendre un train qui venait de Bucarest et qui apparemment continuait sa route vers Istambul, devait s'arrêter ici pour donner sa locomotive à notre train. J'arrêtai de me poser des questions. Aussi ne fus-je même pas étonnée quand on me dit que la-dite locomotive roulait au diesel.

1h30 se passa, tout le monde était complètement au bout de sa vie. Dehors, il faisait aussi chaud à l'ombre qu'au soleil, et dans le train, il faisait aussi chaud que dehors. On ne rêvait que d'arriver à Bucarest et prendre une douche.. Les températures avoisinant les 40 degrés, j'approuve, mais uniquement quand je suis sur la plage avec a mer à côté. Pas dans un train bulgare arrêté dans le trou du cul du pays avec juste une bouteille de coca chaud pou se rafraîchir !.

Un bulgare bizarre nous accosta. Il avait besoin de 6 leva (+/- 3 euros) pour acheter son billet de train et proposait de nous donner sa pochette adidas en échange ... what about no ? De toute façon, on n'avait plus de leva.
Un peu plus tard, les douaniers arrivèrent. Mais ils ne vinrent pas s'occuper de nos passeports, non. Ils attendirent que le train en provenance de Bucarest (et qui allait à Istambul) arrive, qu'il détache sa locomotive, que la locomotive vienne s'accrocher à notre train (après que tous les touristes aient fait des photos de ce véhicule insolite), pour finalement s'occuper des passeport ... des passagers de l'autre train.
Puis finalement ce fut notre tour. Même manège qu'en Serbie ; ils prennent les passeports, se barrent avec puis viennent les restituer ... heureusement qu'on était pas beaucoup dans le train !

Le train se remit enfin en marche , après avoir perdu plus de 2 heures, traversa la frontière, et s'arrêta côté roumain.
Tout le monde descendit du train parce que là, se trouvait le Saint-Graal : une fontaine à eau potable , et fraîche. Tel Scrat qui a repréré son gland, tout le monde s'y précipita.
Quelques chiens errants de la gare traversèrent les voies pour venir se frotter à nous.
Puis les douaniers vinrent prendre les passeports, la locomotive se décrocha du train ... wait what ? ils sont ENCORE en train de virer la locomotive qu'on a attendue pendant deux heures 3 kilomètres plus tôt ? What the fuck ?!
En effet, la locomotive à diesel bulgare rouge, fut remplacée par une locomotive à diesel roumaine bleue. On n'était pas rendus !
Les deux asiatiques étaient complètement au bout de leurs vies. Les pauvres, qui n'avaient jamais fait un trajet en train aussi long, étaient en train de devenir folles !

Le train se remit enfin en route et on put profiter du paysage roumain, plus diversifié que le paysage bulgare : des gens qui se baignaient dans les eaux boueuses du Danube, juste sous un pont du chemin de fer, des bergers qui gardaient des bestioles dans des champs de blé, les chemin de fer roumains, à la pointe de la technologie , etc

D'autres passagers montèrent côté roumain. Un monsieur visiblement incommodé par la chaleur du train (et encore, il n'était pas là-dedans depuis 9 heures lui, au moins), décida d'ouvrir une fenêtre avec un tournevis.
Alors qu'il aurait tout simplement pu se posey entre deux wagons, vu que le train roulait avec des portes ouvertes ... mais ça, c'est sans doute pour faciliter la descente des gens qui sont sortis du train dans la banlieue de Bucarest, alors que celui-ci roulait encore. Il nous fallait bien voir un truc pareil pour finir en beauté ces 4000 kilomètres de train en 15 jours !

Et au fait, le trajet en Sofia et Bucarest, c'est environ 400 kilomètres, sachant que le train est censé mettre 9 heures ... oui hein, ça roule pas vite là-bas !







jeudi 4 août 2016

L'épopée ferroviaire fantastique en Europe de l'Est : la suite (mais pas encore la fin !) !



Et c'est là que ça devient marrant ... toutes les péripéties qui nous sont arrivées avant ces deux derniers trajets, c'était rien ! On n'avait d'ailleurs aucune raison de se plaindre, quand on y repense.


JOUR 10 : Belgrade - Sofia




Parce qu'aller de la Serbie à la Bulgarie , en théorie, ça s'annonce plutôt folklorique. En pratique, c'est pire que tout ce qu'on peut imaginer (mais toujours sans les mecs armés ultra badass aux frontières *déception* )

(Ah très important : pour ce trajet, on avait réservé des sièges dans le train, par peur de se retrouver dans un train fort peuplé et de ne pas avoir de places ensemble. Et on a résrvé nos places en arrivant à Belgrade, c'est-à-dire à 6h30 du matin, heure où les guichetiers , dans leurs guichets encore équipés comme dans les années 70,  ne sont pas au meilleur de leur forme : on demanda pour réserver des places pour faire Belgrade-Sofia le lendemain, la dame nous dit un truc qu'on n'a pas trop compris puis se barre, genre elle avait déjà fini sa journée. On attendit 5 minutes puis une de ses collègues pris le relais. On réitéra notre demande et elle nous répondit un truc qu'on avait toujours pas compris, et après qu'elle eût répété 3 fois, on comprit qu'apparemment c'était pas nécessaire. Mais on le fit quand même, juste pour le principe).

Bref, donc ce jour là, on devait aller de Belgrade à Sofia, mais en train de jour. Parce que le trajet il prend environ 8 heures, mais y a que des trains de jour et un seul par jour.
Mais comme les hébergements dans ces pays de clodos qu'on chérit tant ne sont pas fort chers, on pouvait se permettre de perdre une journée et arriver le soir sur place.

C'est donc tôt le matin qu'on embarqua dans un vieux train (des années 70 au moins !) qui devait nous amener en Bulgarie.
Dans le train, deux-trois vieux, qui n'allaient pas très loin, un petit groupe de kékés locaux, de la bonne racaille yougoslave donc, et un autre groupe de jeunes voyageant en sac à dos.
Les petits vieux lisaient leurs journaux, la racaille yougoslave écoutait de la "musique" à fond sans écouteurs , et le groupe de backpakers était au taquet .. sérieusement, on est dans un train, pas dans un zoo '_' On espérait juste que ça n'allait pas durer ainsi jusque Sofia.

Malgré l'heure matinale, il faisait déjà fort chaud dans le train, les gens ouvraient donc les fenêtres, ou du moins les quelques fenêtres qui pouvaient être ouvertes (un train serbe deux fois plus vieux que moi, faut pas s'imaginer non plus qu'on sait y ouvrir toutes les fenêtres pour avoir de l'air hein ...).
Un des weshs du fond du train décida lui aussi d'ouvrir une fenêtre ... mauvaise idée, la fenêtre lui tomba dans les mains. Ca promettait pour la suite du trajet d'autant plus qu'on ne roulait même pas depuis une heure (ça par contre, j'ai pas de photos, j'étais trop sidérée par la scène que pour avoir la présence d'esprit de faire une photo - , puis un contrôleur a refermé la fenêtre pour que plus personne ne l'ouvre ensuite , même pas drôle).

On remarqua également les gens faire des aller-retour vers le cul du train ... et on se rendit compte, qu'ils allaient fumer dans le fond du train, comme si c'était la chose la plus normale du monde ... wait, si, c'est la chose la plus normale du monde en Serbie en fait.
Je rejoignis à un moment mes compagnons de voyage dans le fond du train et remarquai que la porte qui donne sur les rails n'était fermée qu'avec une chaine (et là , ça fait peur parce que la porte est ouverte quand même, y a juste une vieille chaine toute rouillée pour tenir le truc :D )

Je regagnai ma place, même plus étonnée par ce que je venais de voir, et observai les allées et venues des autres passagers.  Et on ne peut pas ne pas mentionner ce moment, où un français, qui allait tranquillement fumer derrière, se prit sur l'occiput une plaque du plafond, qui se détacha au moment où il traversait l'espèce de petit couloir entre les wagons. Très rassurant aussi tout ça.

Le reste du trajet se déroula sans autre incident majeur. Le contrôleur s'assit parmi les passagers (en fait il ne restait plus que nous, l'autre groupe de backpackers, et un serbe tout seul), s'alluma une clope et engagea la conversation avec le serbe tout seul, puis avec un de mes compagnons d'infor... de voyage !
D'après le contrôleur, nos billets supplémentaires avec la réservations n'étaient pas valables et il voulait nous mettre une amende de 20 euros, nous expliquant tout ça dans un anglais plus qu'approximatif. Et comme on comprenait rien à nos vies, ils nous fit écouter un vieux message vocal pré enregistré sur son téléphone, en anglais, disant qu'il était désolé mais qu'il devait faire son boulot (et on n'avait toujours pas compris why the hell nos billets n'étaient pas valables). Sur ce, on refusa de payer, et le mec acquiesca : nouveau message vocal pré-enregistré : les contrôleurs sont corrompus, c'est normal, c'est la Serbie. Okeeeey. Normal donc.

On n'était cependant pas au bout de nos surprises.
On arriva un peu plus tard à proximité de la frontière avec la Bulgarie. Dernière ville avant la frontière, la dounae monte dans le train, et cette fois ne se contenta pas de jeter un oeil aux cartes d'identités, mais nous prit les documents et se barra avec. Wait what ?
La légende ne dit pas s'ils les ont emportées pour faire des photocopies ou si un secrétaire quelque part dans un petit local miteux a du retaper toutes les informations à la machine à écrire, mais toujours est-il que ça prit un certain temps avant qu'on nous les restitue !
Passage de la frontière, même manège de l'autre côté, à l'arrêt dans la première ville bulgare après la frontière.
C'est ainsi qu'on perdit un temps monstrueux et qu'on arriva à Sofia, au bout de nos vies, et avec presque deux heures de retard !
(Et en fait ce n'était qu'un léger avant-goût de ce qui allait nous arriver dans le train Sofia-Bucarest).

lundi 25 juillet 2016

L'épopée ferroviaire fantastique en Europe de l'Est , deuxième partie

Parce que tout raconter en un seul article n'était pas possible , il nous est arrivé trop de trucs en 15 jours !

JOUR 4 : Bratislava-Vienne & Vienne-Budapest

Ce matin-là, on quitta Bratislava pour retourner, le temps d'une journée, dans la civilisation. Et comme on retournait dans la civilisation, il ne nous est rien arrivé de bien extraordinaire !

On voulait éviter de passer la nuit à Vienne, parce que Vienne c'est cher, donc on a voulu prendre un train le soir-même pour aller jusque Budapest, parce que Budapest, c'est pas cher.
Du coup, on alla réserver des places dans le train de 18h et quelque, parce que, personne ne va à Budapest depuis Vienne en pleine semaine, mais on ne sait jamais. Et en effet, le train qui nous intéressait était complet, donc on dut écourter d'une heure notre court séjour à Vienne, pour prendre un train plus tôt, qui lui aussi était complet ... Sérieusement, wtf, c'est quoi tous ces gens qui font Vienne-Budapest un mercredi soir ?!

JOUR 5 : Budapest - Zagreb

(en fait c'est le 7e jour de vacances, mais comme on est resté plus d'une journée à Budapest, c'est que le 5e jour de voyage ferroviaire - bref).
On quitta donc Budapest ce jour-là, sans avoir pris de réservation, parce que sérieusement, qui sur cette terre va à Zagreb depuis Budapest un dimanche ? ... ben beaucoup de monde apparemment, puisque le train était encore une fois bien rempli.
Après avoir bien galéré pour trouver quelques places par-ci, par-là , on se retrouva dans un compartiment avec 4 néo-zélandais (en voilà qui venaient de loin !). Le voyage était plutôt monotone, jusqu'au contrôle des douanes (qui n'était que le premier d'une loongue série , vive les pays pas dans l'UE) , une fois avant la frontière par la douane hongroise, une fois après la frontière par la douane croate, avec interdiction de bouger d'où on est, le temps que toute la procédure soit finie.
Et je peux vous dire aussi que le point-frontière hongrois sur cette ligne, il fait peur : une vieille gare à moitié en ruine, des quais tout défoncés qui font la moitié de la largeur du train (encore et toujours !), et de vieux panneaux tout rouillés à moitié décrochés indiquant le nom du lieu ... rassurant !

Cependant, on arriva à Zagreb à l'heure !
notez qu'on trouve ce genre de panneaux d'indication dans la gare centrale de Zagreb :
Là on sait pas trop si on doit être rassuré parce qu'il est interdit de se balader avec des armes, ou justement si on doit avoir peur parce que des mecs se baladent avec des armes dans la gare, sinon l'interdiction n'aurait pas lieu d'être !



JOUR 6 : Zagreb - Rijeka

On quitta Zagreb ce jour-là pour se rendre à Rijeka, étape nocturne avant Ljubljana.
Enfin, on essaya de quitter Zagreb, parce que le tram qui devait nous amener à la gare, s'arrêta sans raison, tellement longtemps, qu'on décida de descendre et de courir jusqu'à la gare, sinon on ne l'aurait jamais. C'est évidemment, une fois descendus du-dit tram, et une fois qu'on avait commencé à courir, que le tram sus-mentionné se remit en marche (et on ne sait toujours pas pourquoi il s'était arrêté).
C'est donc complètement au bout de nos vies qu'on monta dans le train en partance pour la côte croate.
Et plus on avançait, et plus il faisait moche, gris et brumeux. Pour le coup, on se serait cru en Norvège plutôt qu'en Croatie. pas que j'aime pas, mais les montagnes couvertes de brume sous un ciel plombé, ça vend pas spécialement du rêve, sachant qu'on était en Croatie en plein mois de juin !

Et sur le chemin, plein de petites gares - et encore, quand je dis "petites gares", c'est pas la gare de Jemelle hein. C'est vraiment des vieux bâtiments prêts à s'effondrer, avec trois maisons aux alentours, des vieux quais tout défoncés qui font la moitié de la largeur du train , toussa toussa. Et surtout, le chef de gare planté devant la gare (enfin le truc qui sert de gare) , qui regarde passer le train.  Pourquoi je n'en sais rien, mais toujours est-il que la vie de ces gens ne doit pas être très passionnante !

JOUR 7 : Rijeka - Ljubljana

Ce matin-là, on quittait la côte croate pour se rendre à Ljubljana.
Le train, qui miraculeusement était à l'heure, était tellement peu peuplé, qu'on pouvait bénéficier de compartiements de 6 pour deux ... ce luxe ! Si seulement on avait pu avoir ça pour le trajet de nuit en Pologne ... ><"
Et puis là, comme on allait en direction d'un pays plutôt civilisé, il ne nous est rien arrivé d'extraordinaire non plus. Le seul truc extraordinaire dans ce trajet, c'étaient les paysages, qui vendaient bien du rêve ! En plus, on voit les Alpes au loin quand on arrive à Ljubljana !

JOUR 8 : Ljubljana - Belgrade

Le trajet vers Belgrade, qui devait se faire de nuit, faut bien dire qu'on l'attendait avec impatience.
On s'imaginait (et je suppose que vous êtes beaucoup à avoir cette image de la Serbie), un truc ultra cliché du genre:  des barbelés à la frontière et des mec ultra badass en tenue de combat et armés, qui allaient défoncer les portes du train à coups de pied pour venir contrôler nos passeports au beau milieu de la nuit.

On prit le train en soirée à Ljubljana. Pour notre plus grand bonheur, il était quasi désert, et une fois de plus, on avait des compartiments de 6 quasi privés. On s'attendait au pire depuis le fameux trajet de nuit en Pologne, mais apparemment, un trajet Ljubljana-Belgrade de nuit a moins de succès que Gdansk-Cracovie.

On étendit tous les sièges du compartiment, on étala bien  notre bazar et je pris même la peine de mettre sécher des chaussettes sur le porte-bagage [mode baraki activé] afin de décourager un éventuel intrus qui eût voulu s'intaller à nos côtés , et on se mata Serbian Film ... pour le principe, parce que la Serbie, toussa toussa. Bon en fait ce film est ignoble et le voir une fois dans ma vie m'avait suffit , mais c'est pas tous les jours non plus qu'on va en vacances dans le pays de Milos, donc voilà !

Le trajet se déroula sans incident notable, rien qui eût pu nous tirer de notre sommeil ... à part les contrôles de passeports, encore une fois. Une fois côté slovaque, puis une fois côté serbe.
On voulait absolument voir à quoi ça ressemblait une frontière en Serbie , mais il faisaittrop noir, et puis il devait être pas loin de 4 heures du matin, donc on s'est vite rendormis ... pour se faire réveiller un peu plus tard par un douanier serbe absolument normal, qui nous a même demandé bien gentiment s'il fallait fermer la lumière en sortant du compartiment ... c'était pas vraiment l'image qu'on se faisait de notre arrivée en Serbie, mais, pas grave, on espérait en voir d'autres à Belgrade.

Et on ne fut pas déçus en arrivant dans la capitale, à 6 heures du matin, dans le brouillard , dans une gare qui tombait en ruine ... Bienvenue en Yougoslavie dans les années 70 !!


mardi 19 juillet 2016

L'épopée ferroviaire fantastique à travers l'Europe de l'Est !

Je sais que je dois encore écrire le compte-rendu de mes vacances en Russie d'octobre 2015, de la Laponie, de Stockholm et de mille autres choses encore , mais je suis plus inspirée pour écrire celui-ci !

Ceci est une histoire de trains uniquement (et y a du lourd, du très lourd même .. la SNCB c'est le monde des bisounours à côté de ça !! ), pour les détails des vacances, je verrai plus tard !

JOUR 1 : Varsovie - Gdansk

Tout commenca en Pologne, quand , après 15 longues heures de car depuis Tallinn, on arriva à Varsovie. On avait là deux heures à attendre avant de prendre le train vers Gdansk, et comme il faisait trop chaud (innocents que nous étions, on ne savait pas encore ce qui nous attendait en Bulgarie ><), on a décidé de ne pas faire grand-chose , à part se poser dans un centre commerical à côté de la gare, puis aller réserver nos places dans les trains des jours suivants (ce qu'on aurait du faire à l'avance, mais YOLO).
Après s'être fait kick de deux guichets qui n'étaient pas les bons, et au moins 15 minutes d'attente à un 3e guichet qui était enfin le bon, je tentai tant bien que mal d'obtenir ce qu'il nous fallait : des réservations pour Varsovie-Gdansk , Gdansk-Cracovie en train de nuit et Cracovie-Bratislava ... la demoiselle qui m'a servie n'avait apparemment jamais vu de Pass Interrail de sa vie, vu son étonnement, et surtout vu qu'elle nous a fait nos réservations gratuitement \o/ et voilà, quasi 20 euros d'épargnés chacun, on n'allait pas s'en plaindre !

Sauf que, si la journée commençait, bien ça ne pouvait pas durer ainsi jusqu'au soir (ben non ça serait trop simple), c'est donc en arrivant sur le quai qu'on remarqua que notre train, le tout premier qu'on devait prendre avait déjà 15 minutes de retard, puis 20. Bon c'est pas un drame, j'avais déjà vu pire en Belgique.
Le train, à compartiments, arriva, on prit nos places, et on partageait un compartiment avec des jeunes allemandes, qui avaient l'air de galérer quant à leur itinéraire pour retourner en Allemagne.
Notre premier arrêt était une autre gare de Varsovie (me demandez pas le nom par contre ... ), et dura "un peu" plus longtemps que prévu. Après une dizaine de minutes, on commença déjà à trouver ça pas normal. Après avoir vu des mecs en gilet fluo courir sur le quai et sur les rails, on se dit que c'était vraiment pas normal. Après avoir entendu des annonces en polonais disant que le train allait être immobilisé pour on sait pas combien de temps et que personne savait pourquoi, on commença à s'inquièter. Une demi-heure plus tard, on attendait toujours. Après 40 minutes d'attente , enfin et après que des mecs en gilet fluo aient tapé sur chaque roue du train avec un long marteau (pour vérifier que tout tient bien ??), on put enfin repartir ... pour faire 300 mètres et s'arrêter à nouveau (mais ça c'était juste deux minutes).
Le train repartit, fit ses arrêts prévus sans autre incident notable. Le trajet se déroula tranquillement, et les allemandes à côté de nous achetèrent à la contrôleuse des billets pour aller à Gdansk ... wait what ? La fille du guichet quand on a réservé nos places nous a dit qu'on avait eu les toutes dernières places libres du train , wtf ?
C'est alors qu'on était arrêté dans un bled au nom bizarre, à environ 40 minutes de Gdansk, que ... on nous annonça, qu'à cause d'un problème technique à la locomotive (quoi d'autre ?), le train ne pouvait pas continuer sa route, et on du attendre qu'un autre train vers Gdansk passe , un TGV local, pour qu'on le prenne pour arriver à destination.
Bref, on arriva à Gdansk 1h04 plus tard que prévu.

JOUR 2 : Gdansk-Cracovie de nuit

Ce soir-là, on devait prendre le train de nuit vers Cracovie à 23h32, et ça devait prendre 9h.
C'était le dimanche 5 juin, et je pestais déjà contre la quantité de monde présente sur le quai. Et encore plus la quantité de monde déjà présente dans le train.
Vous voyez cet épisode de Titeuf avec le train de l'enfer ? Ben notre trajet, c'était exactement ça. Sauf qu'on avait pas de couchettes, mais juste des sièges, étirables certes, mais juste des sièges quand même.
Alors à côté de la fenêtre, une fille sur-maquillée et fort court vêtue , en face d'elle un espèce de clodo certainement aviné , à côté du-dit clodo, un type fortement efféminé qui écoutait de la musique beaucoup trop fort, en face du dit-type très effeminé , un kéké d'environ 40 ans, crâne rasé et training adidas intégral + petite sacoche en badoulière , et enfin à côté de la porte, un de mes compagnons d'infortune et moi-même.
J'irais pas jusqu'à dire que c'est la pire nuit que j'aie passé, mais on n'était pas loin !. Le mec à côté de moi (le vieux kéké donc) était aux aguets , tel un fraudeur qui n'aurait pas de billet (mais en fait il en avait un) et serrait fort sa sacoche contre lui, le type fort efféminé en face de lui prenait ses aises sur l'accoudoir qui le séparait de mon compagnon de voyage et chiquait bruyamment, quand il ne mangeait pas des galettes de riz, le type aviné dans le coin dormait profondément et se réveillait de temps en temps, paniqué de peur de louper son arrêt, et la fille dans l'autre coin, n'avait pas l'air trop perturbé par les individus chelou qui l'entouraient.
J'ai même osé aller jusqu'aux toilettes (courageuse que je suis ... ) , et c'est donc tout naturellement que j'ai croisé des mecs (complètement bourrés sans doute), endormis devant les portes des toilettes et entre deux wagons ... C'est assez folklorique les trains polonais, j'vous l'accorde !
C'est donc complètement au bout de nos vie, mais à l'heure prévue qu'on arriva à Cracovie.

Ah et détail important, les trains là-bas (et dans tous les autres pays de clodo qu'on a faits après), ont encore des vieilles portes à poignées qui s'ouvrent par l'extérieur <3







JOUR 3 : Cracovie -Bratislava


Les quais gigantesques !
Parce qu'un jour, j'ai vu un un film idiot où il était question de Bratislava et que ça vendait du rêve, j'ai voulu qui y passe une étape. Sauf que pour aller de Cracovie à Bratislava, il fallait quand même quelques heures et deux changements de train.
On prit donc le premier train à Cracovie tôt le matin. C'était un vieil omnibus, encore plus pourri que nos vieux omnibus de la sncb ( <3 ), et bondé avec ça ! Mais heureusement, tout le monde descendait deux arrêts plus loin, pour aller travailler, on était donc plutôt tranquille pour le reste du chemin. Le train s'arrêtait dans des petits bleds, qu'on se demandait bien comment et surtout POURQUOI un train passait par-là.
A un moment, il s'arrêta au milieu de nulle part (classique !). Mais apparemment, c'était pas tant au mileu de nulle part que ça, puisque l'endroit était un arrêt, répertorié par l'app Interrail. En fait il s'agissait d'une voie unique, avec à côté un vieux quai tout défoncé et recouvert d'herbes. Et on voyait même des poules quelques mètres plus loin ! Le train resta là un bon quart d'heure. Ce qui ne faisait pas nos affaires, puisqu'on allait à Katowice, où on avait seulement 11 minutes pour choper la correspondance ...
Une demoiselle assise pas loin vit nos mines désespérées et et proposa d'aller voir le contrôleurs (qui ne parlait pas anglais, ça serait trop simple sinon), et lui demander de faire attendre le train à Katowice (qui était quand même un train qui venait de Vienne !). Il a dit que peut-être qu'il y aurait des chances que le train attende .. rassurant !
On remercia notre sauveuse avec effusion, et une fois à Katowice, on se précipita à la recherche du train (toujours cool de courir avec des gros sacs à dos, toussa toussa). Qui était là, et attendit encore au moins 5 bonnes minutes avant de partir. Et pris 28 minutes de retard pour une raison obscure en chemin, avant d'arriver à Breclav en Tchéquie, où on prit un 3e train pour nous rendre à Bratislava.
Et c'est en Slovaquie qu'on commenca à observer des scènes particulières : genre les gens qui traversent les voies pour aller sur leurs quais (parce que les passerelles et les souterrains sont un concept inconnu là-bas - notez que ne pas devoir prendre d'escalier quand on trimballe son poids en bagage c'est pas plus mal non plus) , quai qui font à peine la moitié de la largeur du train. Y aurait pas moyen d'y tenir à deux de front !

Mais on n'était pas au bout de nos surprises ... on découvrit ensuite la gare centrale de Bratislava ... bienvenue en Tchécoslovaquie en 1978 !!

jeudi 1 octobre 2015

La Finlande est un pays merveilleux ... !


Ca fait maintenant 27 jours que je suis ici, et , ben les Finlandais m'étonneront toujours. Même à la fin de mon séjour ici, j'arriverai encore à trouver des trucs qui me choquent trop.

Du genre les Finlandais qui boivent du lait avec leur repas de midi.
Ou les verrous des portes qui se ferment à l'envers.
Peut-être aussi le fait qu'ils n'ont pas l'air d'apprécier de porter des chaussures : à la bibliothèque, les 3/4 des gens de baladent en chaussettes, d'autres le font en cours, et d'autres encore se ramènent en Crocs à l'unif (ils n'ont pas peur du ridicule surtout). Mais le plus beau, c'était cette agente de voyage qui portait des grosses pantoufles à carreaux rouges. Merveilleux :D
Les trains (qui font des petites liaisons) qui roulent la nuit, mais genre toute la nuit. Oui oui, même à 2, 3, 4h du matin. Ces gens là ont tout compris à la vie. Mes nouveaux héros <3

Puis y a des trucs moins marrants aussi en Finlande.

Du genre les glaces à 3,20 la boule minimum (3,40 chez Ben&Jerrys, 4,00 dans une cahute près du port) - ils se font pas chier hein ?
Ou aussi le fait qu'une fois, j'ai fait tout Helsinki pour trouver du saucisson de renne et que le seul endroit où il y en avait, c'était au marché couvert (là où il y a les produits de luxe donc).
Le fait aussi qu'on a Moodle à l'unif, mais que c'est aussi efficace qu'à Mons <3
Et puis la gare de l'aéroport aussi , parce que oui, il faut que je me plaigne de quelque chose en rapport avec des trains. Rendez-vous compte : Tu prends ton train à Helsinki, il met une demi-heure pour arriver à l'aéroport, jusque là rien d'extraordinaire. Une fois là, tu sors du train, tu prends un premier escalier roulant, normal, y a ça dans toutes les gares. Tu traverses un looong couloir à l'odeur douteuse et avec plein de travaux. Et puis là, encore un escalier roulant, puis un autre, puis un autre, puis encore un autre, et là, t'es enfin au rez-de-chaussée. Sauf que là, t'es pas encore dans l'aéroport non, ça serait trop simple. Faut traverser un parking / endroit où s'arrêtent des bus, puis passer sous un petit tunnel qui passe sous l'autoroute, puis traverser un autre parking sous-terrain, puis encore un autre parking et là, OUI LA ENFIN, t'es à l'aéroport. Le bon côté de la chose, c'est que le billet de train de coûte que 5 euros, alors qu'en taxi, ça serait dix fois plus cher.
Et puis le climat en Finlande, parlons-en tiens. C'est encore pire qu'en Belgique ! Si j'vous jure, c'est possible.
L'autre fois, un dimanche, je me lève vers 10h, vois qu'il fait beau et m'apprête à sortir pour aller visiter deux-trois marchés aux puces. Le temps que j'arrive là-bas à Hietalathi, il drachait. Je retourne prendre un tram, essayant tant bien que mal de protéger mes achats. Puis il refait beau, du coup, je décide d'aller jusqu'à Hakaniemi. Mais entre temps, j'ai eu le temps d'être bien trempée, surtout des pieds , à un tel point que ça faisait splitch splotch à chaque pas (et je me maudissais d'avoir mis mes vieilles converses pleines de trous) et que mon pantalon était trempé jusqu'à mi-mollet, la joie ultime quoi. Après Hakaniemi, je profite du beau temps pour aller jusque Merikatu, et là, je me maudissais d'avoir pris une veste, tellement il faisait chaud sur le coup.
Je ne chercherai pas à comprendre. J'essayerai même pas de chercher à comprendre en fait.

Puis y a quand même certains trucs auxquels on s'habitue à force.

Du genre l'immonde couleur orange des métros.
Ou bien les subtilités de la langue finlandaise (du genre, les 6 facons différentes de mettre un verbe à la forme négative, ou les moult exception du cas partitif - qui n'est que le premier des 15 cas de déclinaisons, joie, bonheur, allégresse).
Ou encore, le chemin interminable que je fais chaque matin pour me rendre à mes cours : du genre le mardi, je monte trois étages, traverse une passerelle, remonte un étage, retraverse une passerelle, emprunte un petit couloir puis remonte un étage pour aller à mon cours d'allemand (le tout à 8h du matin), puis je redescends un étage, réemprunte un petit couloir pour remonter 2 ou 3 étages pour trouver une place à la bibliothèque (parce que j'ai pas cours entre 10 et 12 - ou plutôt entre 9h45 et 10h15). Ensuite, je redescends les 2 ou 3 étages, change de bâtiment, monte au 4e pour mon cours de danois, puis je redescends ces 4 étages, pour retourner dans le bâtiment de la bibliothèque, passe devant la-dite bibliothèque, emprunte un petit couloir, puis une passerelle, monte 3 étages pour aller à mon cours d'histoire, puis le chemin inverse à la fin, et ainsi de suite. Oui ça fait quand même quelques mètres tous les jours :3
D'ailleurs, parlons-en de la bibliothèque, qui fait 7 étages, et où il y a des fauteuils <3 Et surtout, surtout, quantité de bouquins anciens, datant de la fin des années 1800. Je suis sûre que personne ne les lit. C'est un appel au vol ça ! **
Et les cours d'1h30. C'est pas mal aussi ça. Ce qui fait que j'ai toujours une demi-heure de pause entre deux cours. Ce qui est cool parce que ça me permet d'aller jusque sur le port (qui est à 5 minutes de l'unif) pour aller chercher un truc à manger. Ouais, les horaires sont encore cool ici :3.

dimanche 13 septembre 2015

Ah les finlandais ... !






Voilà, l'image qui résume bien ma vie en Finlande. Et encore, je n'y suis que depuis huit jours, donc je ne suis pas au bout de mes surprises.

Alors hier, j'ai vu de du pâté d'ours (oui oui, vous avez bien lu) en conserve. Dans une boutique de souvenirs de luxe. A 45 euros la petite boîte. Parce qu'il faut savoir que dans Helsinki, y a une seule boutique de souvenirs normale - le genre avec des babioles inutiles qu'on rapporte aux grand-mères, vous voyez quoi hein (sauf que là, y a pas de chaussettes avec des petits rennes marrants comme je pensais trouver, mais bon, j'en trouverai peut-être ailleurs en Finlande, bref.), toutes les autres boutiques où l'on peut acheter des souvenirs un peu moins kitch, c'est des boutiques d'artisanat hors de prix, où des touristes japonais payent en billet de 500, alors que leur taxi les attend sagement le long du trottoir, dans l'avenue de l'Esplanade, là où il y a Vuitton et cie.
Du coup, j'ai presqu'oublié ce dont je voulais vous parler ... ah oui, viande d'ours (je me demande bien qui achète ça quand même) dans une boutique de souvenirs de luxe ... ben en fait c'était juste pour dire qu'il y avait des boutiques de souvenirs pour touristes riches, c'est tout :D

Puis en fin d'après-midi, je me suis rendue au/ à la fuksaisiet (un jour, j'arriverai à prononcer ce truc correctement) , pour les étudiants internationaux. En fait, c'est le même principe que nos Welcome Days à Mons : des trucs marrants à faire à différents endroits de la ville, suivi d'une soirée à la Studenthuset.
Du coup, avec mon groupe on s'est, entre autres, retrouvées à mimer une scène de vie de sauna finlandais, à courir comme des dératées sur la place du Sénat, sous le regard amusé des dizaines de touristes assis sur les marches et qui devaient se demander qui étaient ses énergumènes , à essayer de trouver combien de finlandais il faut pour changer une ampoule. Puis on a aussi vu un mec perché sur une statut en train d'essayer de faire le selfie le plus original possible. Not bad.
Et puis aussi, à un moment on a reçu un trombone, et notre gage était d'échanger ce trombone contre un truc puis ce trucs contre un autre truc et ainsi de suite jusqu'à avoir le truc le plus awesome possible. Un jeune couple nous l'a d'abord échangé contre un bic bleu. Bon, c'était un bon début, ensuite, on a reçu un bic violet thaïlandais en échange de notre bic bleu, et finalement une jeune fille nous a donné un bracelet en échange de notre bic violet thaïlandais. Là encore, les gens ont du se poser des questions, mais c'est pas grave, c'était marrant :D
Ah , et si quelqu'un de l'EII me lit, transmettez cette idée pour les prochains Welcome Days, ça peut être drôle !
Bref, on a fini la soirée à la Studenthuset (et je n'ai aucune idée du nom finlandais en fait, mais pour moi, que ça soit en Finlande, en Allemagne, au Portugal ou sur Mars, ce genre d'endroit s'appellera toujours Studenthuset). Elle est cool la Studenthuset d'Helsinki (sauf quand on doit aller au 5e étage avec un escalier en colimaçon et qu'il n'y a pas d'ascenseur mais bon, ça fait du sport), parce qu'elle ressemble à ces bâtiments des fraternités, comme on voit dans les films américains !
C'était une première pour moi que de participer à une soirée d'étudiants internationaux ... du coup, j'ai passé ma soirée à répondre à "Where are you from ?" et à opiner et dire "okaaay, nice to meet you !" à des gens de qui je n'avais absolument pas compris le prénom.

Bref une journée normale en Finlande.

Sinon les cours se passent bien ouais (c'est un peu la raison principale pour laquelle je suis ici ..)

J'apprends le finnois, cette langue est l'oeuvre d'un esprit malade (ou du plus gros troll du monde, c'est selon). C'est joli le finnois, mais c'est complètement wtf comme langue. En plus ça ressemble à rien; Je veux dire par là que, comme c'est pas une langue indo-européenne mais finno-ougrienne, on ne peut pas essayer de trouver des similitudes avec des langues comme l'allemand ou le danois. Ca, c'était la minute culture du jour. Genre, neuf (tout simplement le chiffre 9 donc), ça se dit yhdeksän. Voilà. Vous comprenez ma douleur ? Mais question prononciation ça va, c'est encore simple (heureusement d'ailleurs).

Sinon je suis assistante de cours de français aussi, j'ai pas grand chose à faire et ça me rapporte 3 crédits \o/. Mais c'est chouette de voir comment notre langue maternelle est enseignée à des étrangers ! J'ai d'ailleurs une présentation à faire sur la Belgique pour le prochain cours, ça va être marrant tout ça encore :D.

Mais je fais pas que ça ici, j'ai environ 26h de cours par semaine (cet horaire est chargé par rapport à celui que j'aurai au 2e semestre) : de l'histoire de la Finlande en anglais - là on est une soixantaine en cours et on est pas, contrairement à ce que je pensais, dans un amphi , mais dans une grande salle avec des tables carrées pour 8 personnes, comme pour des travaux de groupe. C'est génial quand il s'agit d'essayer de voir ce qui se passe sur le power point au tableau !. J'ai de l'allemand et du danois aussi, comme avant, fin bref, rien de bien transcendant ^^

vendredi 11 septembre 2015

Finnish life !







Faut bien donner des nouvelles de temps en temps, donc voilà un petit article vite fait, juste pour vous dire que j'ai survécu. Enfin que je survis comme je peux. Pas de photos malheureusement, j'ai pas encore eu le temps. Non je ne suis pas malade, je vais très bien même , mais j'attends juste qu'il fasse un peu de soleil et de m'être mieux habituée à la ville avant d'aller courir partout avec son appareil photo.

Bref, je suis arrivée samedi dernier, sous la pluie. J'étais pas dépaysée au moins. J'habite à une vingtaine de km du centre, pas loin du terminus du métro. D'ailleurs, longue vie à l'architecte du métro helsin ... heu c'est quoi l'adjectif qui va avec ça ? bref, métro d'Helsinki va-t'on dire. C'est tout simple : une ligne droite qui se sépare en deux à un moment et c'est tout. C'est tout simplement ridicule en comparaison du métro de Londres (oeuvre d'un esprit malade s'il en est), mais au moins, on risque pas de s'y perdre !
J'ai donc découvert la joie de prendre le métro à l'heure de pointe du matin, avec tous les gens bizarres, les hordes de gamins bruyants, les barakis odorifères (hé non, même à 2000km, je ne suis pas épargnée, certains sont même pires qu'en Belgique) Joie. Bonheur. Allégresse. Heureusement c'est que pour un an.

Puis des fois, y a un peu de soleil à Helsinki, et là c'est la folie : ils sont tous dehors en shorts, en t-shirts, en tongs, genre 16 degrés, c'est les tropiques pour eux ! Je sais pas ce qu'ils font quand ils vont en vacances en Espagne ...

Sinon oui, tout va bien là-bas, faut juste que je m'habitue à parcourir des kilomètres à l'intérieur de l'unif et à trouver mes salles de cours du premier coup ... j'espère y arriver d'ci mai 2016 quand même. J'essayerai de compter toutes les marches que j'emprunte en une journée , juste pour voir .. (parce que non, j'ai JAMAIS cours au rez de chaussée, toujours au 2e, 3e ou 5e étage (sinon c'pas drôle) ).

D'ailleurs, en parlant de mes cours, j'ai eu l'idée brillante de prendre un cours de Finnois (pour lequel on doit acheter un bouquin à 46 euros dont on n'utilisera juste la moitié et qui est introuvable en PDF (encore une fois, sinon c'pas drôle) ). Cette langue est l'oeuvre d'un esprit malade ! Et encore, je n'ai eu que deux cours, j'ai donc toute l'année pour m'en plaindre !

Sinon , c'est cool ici en général parce que :

- La soupe de saumon <3
- Les galeries et centres commerciaux tous les 20 mètres dans le centre
- L'abonnement train-tram-bus-métro-bateau (oui tout ça :D ) pour le prix d'un abonnement de train en Belgique
- J'ai enfin cours dans des beaux bâtiments, ça change du B5 !
- Les salad-bar dans les supermarchés ... je vais importer le concept en Belgique et devenir milliardaire
- La viande de renne <3 <3
- LE BAR STEAMPUNK !! Bon en fait je l'ai juste trouvé totalement par hasard et je n'y ai pas encore mis les pieds, mais je sais où il est (et même pas dans une petite ruelle sombre et louche).
- La prof d'histoire finlandaise qui parle français
- Les tue-mouche en forme de mouche en cuir (je pense que je vais pas tarder à m'en acheter un ... même si je me sers jamais de ce genre de trucs .. juste parce que l'objet me fait marrer)
- Les peluches de rennes marrants !
- Les invasions de mouettes sur le port
- Les mini-pommes, tellement petites qu'on dirait des décorations de Noël .. et que même moi, il m'en faut plusieurs (j'ferai une photo à l'occasion parce que c'est trop mignon quand même)
- Suomenlinna !!!Petite île à 10 minutes d'Helsinki en bateau, plein de vestiges de la guerre entre la Finlande t la Russie : des canons, champ de bataille, bunkers, passages souterrains, une forteresse et un sous-marin. J'invite cordialement tous mes amis steampunk à venir coloniser l'endroit !
- Les écureuils obèses dans les sapins <3

Bref, Helsinki c'est cool quand même, je vais bien toussa toussa.

Voilà voilà.