J'ai hâte de revoir les gens de l'Umons, de revoir Mons même, de voir les ptits nouveaux de l'EII, arriver là super motivés, plein d'enthousiasme, et puis déchanter après deux jours. Hâte de retourner au petit chinois de la rue piétonne, parce que Dieu sait si les nouilles sautées au poulet, c'est la vie ! Hâte de retrouver ma vie sociale en fait (parce que oui, j'en ai une, je sais ça peut choquer), mes potes,
J'me souviens y'a un an, quand j'suis arrivée dans cette ville où je n'avais même jamais mis les pieds de ma vie ... Me dire que j'devais habiter ici, où je ne connaissais absolument personne, m'habituer à une nouvelle vie, à de nouveaux cours, de nouveaux amis, etc
Ces premiers jours restent en fait un bon souvenir de ma BA1.
J'me souviens quand j'ai emménagé à Mons, le week-end avant les cours introductifs. Après un passage chez Ikéa. Parce qu'il me fallait bien une petite table pour meubler le coin vide de ma chambre, moi j'aime pas les coins vides, ça m'perturbe les coins vides. En plus, les coins vides, c'est moche.
Je suis sûre que je n'suis pas la seule à aller chez Ikéa pour UNE petite table, et en ressortir avec 4 carpettes, 2 étagères, 3 plantes vertes, 16 coussins, 2 tabourets, un cactus, 4 lampes, moults accessoires de cuisine et plein de petits trucs "qui sont marrants et qui pourraient toujours servir on ne sait jamais, n'est-ce pas". Sans oublier le petit drapeau suédois qui se trouve sur les boulettes d'élan. Ou les smorrebrod.
Emménager un samedi, c'est pas une bonne idée. Parce que quand on habite à 120 km de Mons, on va pas rentrer chez soi le jour-même pour y retourner le lendemain après-midi. Heureusement que j'avais un ami pour venir em tenir compagnie le dimanche, sinon j'serais morte d'ennui !
J'pense que j'm'en souviendrai toute ma vie de ça. Y'a ce moment où on arrive ENFIN à s'endormir, et là, c'est le drame, un bruit venu d'ailleurs nous réveille. Ici en l'occurence, c'étaient deux pétasses en train de s'engueuler dans la rue perpendiculaire à la mienne. Je retiendrai éternellement ce "Sale pute tu m'as détruite", le reste je sais plus, j'arrivais pas à comprendre leurs cris de truies alcoolisées hystériques. Puis ça a continué sur la chaussée. J'sais pas combien de protagonistes y'avaient dans cette histoire, mais j'avais rarement vu un tel taux de barrakis au m². Les gens qui s'engueulent au milieu d'la chaussée, c'toujours drôle à voir. C'est juste dommage qu'aucun véhicule ne passait à ce moment là.
Le lendemain, j'devais aller chercher mon ami à la gare (RIP la gare de Mons). Evidemment son train était en retard. C'toujours cool d'attendre. Surtout quand y'a un vieux barraki bizarre qui vient s'asseoir à côté de soi (alors qu'évidemment tous les sièges du quai sont libres). Et que par malheur on tourne la tête pour regarder l'horloge et qu'on s'aperçoit que l'individu est en train de se toucher allègrement (horreur et damnation).
J'me souviens avoir dit à mon ami quand il est venu chez moi "Fais pas gaffe au bordel, j'avais la flemme de tout ranger". Bordel qui est resté là j'sais pas combien de temps, et toujours est-il quà la fin de l'année, certains trucs étaient encore dans des boîtes. Parce que oui, j'ai déménagé la moitié de ma baraque à Mons. Et j'suis sûre que j'suis pas la seule, d'abord !
Et puis vint le jour fatidique, le lundi 10 septembre, et les cours introductifs. Mon dieu que d'émotions. Ce moment où on fait un détour (par derrière le B4) pour ne pas arriver trop tôt (quand on marche vite, c'est raté !), parce qu'on connaît personne ou quasi (d'ailleurs, Laetitia, si tu me lis, je remercie la Providence, et Dieu, et Odin et tout qui on veut de t'avoir mise sur mon chemin), et qu'on veut pas passer pour la foreveralone de service. Mais en fait, c'est pas grave, parce qu'il y'en a plein dans le cas. Par contre, des gus paumés assis sur les marches du Pentagone, essayant péniblement d'envoyer un sms à sa sauveuse, les mains engourdies par le froid matinal, y en avait pas. Ah si en fait, y'avait moi o/ Glorieux moment.
Heureusement pour moi, deux plus plus tard, je n'étais plus seule. On était trois à êtres seules o/
Et comme on avait deux heures de libre, et que la ville était trop loin (parce que oui, quand on connait pas, ça parait le bout du monde hein), rien de mieux que d'aller regarder les gens du collège d'à côté courir dans le parc, sous la férule d'un prof de gym. Et se dire qu'on a vachement de la chance de ne plus subir de genre de chose (Le sport, c'est mal m'voyez)
Evidemment, le jour du mardi, je n'pourrai que m'en souvenir toute ma vie (ou du moins jusqu'à la fin de ma 2e master, si j'arrive jusque là ). Le discours de je n'sais plus quoi était pas super passionnant. Un détail a attiré mon attention (qu'est-ce qui n'attirerait pas mon attention dans ces cas là....) : une chaise de bureau se trouvait au balcon du Gutenberg (et je suis sûre qu'elle y'est toujours). Il n'en fallait pas plus pour me perturber. Enfin si , les groupes de 20, trouver 17 personnes. C'te blague. Fallait juste que 17 personnes veuillent bien de nous o/ Puis on s'est retrouvés à Warocqué. C'est une honte, eux ont droit à un beau bâtiment avec un hall qu'a trop la classe. Et nous... on le B4, le B5, le ptit bâtiment de l'EII. Je m'souviens plus si on avait trouvé nos 17 gus, mais on en avait quelques uns quand même. Y'avait un présentoir avec des journaux sur Charleroi (seriously). Raison de plus pour en prendre un et taper sur le mec à côté de moi. Un type qui se laisse prendre un journal sur Charleroi dans la gueule sans protester, j'me doutais bien qu'on allait pas simplement rester potes. Ce type à qui j'ai dit "j'peux venir sur ton dos ? j'ai la flemme de monter le raplette du beffroi", je n'allais pas le supporter qu'une journée. Un an déjà, c'est long, mais ce n'est que le début. Mais bref, je m'égare.
Y'avait un mec qui faisait une exposition sur le silence. Celui là, je m'en souviendrai toute ma vie. Seriously, ce mec allait se coucher au fond de rivières asséchées dans le sud de la France pour écouter du silence. Et faire plein de petits croquis bizarres pour les exposer à Mons. J'ai toujours pas compris et je pense que je comprendrai jamais. Et je suis pas la seule dans le cas, d'abord.
On ne peut mentionner les cours introductifs, sans parler des "cours" intro de l'EII. Cours intro, une blague oui. T'en sors, t'as déjà des envies de te jeter sous le premier train (c'est pratique, y'a une "gare" fin non pas une gare, mais un espèce de machin à deux voies avec des abribu.. des abritrains peut-être ? Fin bref, you know what I mean, à 10 minutes du campus). La fameuse classe-choc, voyez-vous. T'arrives tout guilleret, parce que tu penses qu'on va te montrer un truc sympa, et là, c'est le drame. On te force à écouter un discours politico-économique chiant au possible, d'en prendre des notes pour pouvoir le redire ensuite. Mais... mais.... mais :o Et c'est là que tu te dis "mais qu'est-ce que je fous ici ?" Mais finalement, c'est vivable !
Puis vient le jour de la rentrée des 1ere. On commence avec nos vrais cours. Et me voilà, moi pauvre petite allemand/danois séparée des allemand/anglais et anglais/russes, mes compagnes d'infortune des premiers jours. C'était pas si terrible, on n'a rien foutu (présentation d'objectifs de cours, toussa toussa). C'était même cool en fait.
Sauf au moment où il fallait aller voir l'horaire. Au collège, on avait des horaires amoureusement imprimés et distribués personnellement par la titulaire. Mais ce temps est révolu. Il faut se démerder et aller chercher après. Oh il n'était pas bien difficile à trouver, c'était là où une foule en furie se grimpait dessus et essayait d'avoir une photo des précieux papiers. Pire qu'un concert de Tokio Hotel avec des gamines prépubères ! (J'suis sûre que même les mecs en sciences étaient plus civilisés. Fin, à 18, c'est plus facile qu'à 320 en même temps) Puis on s'rend compte que l'horaire, c'est d'la merde. (Je disais ça, puis j'ai vu mon horaire au 2e quadri ... ).
Et puis voilà, le lendemain ça a vraiment commencé, on a vraiment découvert la vie d'universitaire. C'est cool en fait. Même si on a des cours de merde, des cours avec des profs à l'accent exotique incompréhensible, des cours où on peut passer l'heure à regarder des photos de mon chat sur le pc en poussant des "ooooooooh" sans que la prof se rendre compte de rien, des cours où on rigolait plus qu'on ne bossait, des cours qu'on passait plus de temps à les critiquer qu'à les étudier, des bouquins tellement chiants à lire, qu'une fois terminés, on le balance au loin en poussant un cri de guerrier victorieux (c'est dire à quel point j'ai adoré Todorov), des listes de vocabulaire gigantesques qu'on doit se bourrer dans le crâne, des prépas méga chiantes, des critiques de films en danois alors que tu n'connais que trois mots de la langue, etc. Mais au fond, on aime bien quand même l'EII :D
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