Ces douze courageux aventuriers, c'est nous : dans l'ordre : Martin, Pierre, François, Aurélien, Robin, Christophe, Jean-Hugues, David, Grégory, moi-même , Mélanie et Benjamin
Après quelques réunions d'informations et après avoir appris à mieux connaître nos futurs compagnons de voyages, nous partîmes pour l'aventure, le samedi 4 avril 2015, animés par la volonté de se dépasser, par le goût de l'aventure, ou encore par l'amour de la montagne et de la nature.
Jour 1 - Samedi 4 avril 2015.
Tôt le matin, nous partîmes en direction de la capitale, où nous devions tous nous retrouver, pour prendre un Thalys vers Amsterdam. Ce ne fut pas sans mal, puisqu'une partie de l'équipe se trompa de voie, et l'autre partie de l'équipe ne savait pas trop dans quelle voiture monter, vu que les contrôleurs eux-mêmes n'avaient pas l'air d'accord entre eux à propos d'où se trouvait la voiture 11.
Après avoir effectué plusieurs aller-retour entre les wagons, nous trouvâmes enfin nos places et le voyage se déroula sans histoire, et sous la pluie jusqu'à l'aéroport.
Après environ 1h30 de vol sans incident notable nous aperçûmes enfin les terres du Royaume de Norvège. A notre gauche, nous pouvions admirer la côte avec ses villages de pêcheurs et les champs verdoyants, et à notre droite, s'étalaient les cîmes enneigées au milieu desquelles nous allions passer quelques jours.
Il faut bien dire que le port est en endroit plutôt étonnant : outre le fait qu'il s'y trouvait un musée pétrole , sur le sol s'élevaient quantité d'étranges installations colorées : il s'agissait en fait d'anciennes pièces de plateformes pétrolières qui étaient restées là après une exposition , ainsi qu'un champ de ballons sauteurs (appelez ça comme vous voulez, chez moi, c'est un ballon sauteur) qui servaient de plaine de jeux aux enfants de Stavanger ... ainsi qu'à un petit groupe d'explorateurs belges ayant envie de se défouler, sous les regards à la fois étonnés et mécontents des petits autochtones.
Le reste de la ville est plutôt charmant des maisons en bois colorées le long de l'eau, comme à Bergen ou à Copenhague, d'étroites petites ruelles de pierre dans la vieille partie de la ville.
Jour 2 - Dimanche 5 avril 2015
Ce jour-là, nous avons eu le temps de faire mieux connaissance avec nos deux guides. Nous avons également assisté à une petite formation théorique à propos de ce qui nous attendait en montagne. Au cours de cette journée, plus nous en apprenions, et plus nous avions hâte de nous retrouver confrontés à la situation réelle ! Plus qu'un jour de patience ...
Le soir de ce jour-là arriva un moment redouté : en effet, nous devions encore acheter les dernières victuailles que nous n'avions pu emporter au départ. Si nous n'avions pas eu loin à aller pour quérir le ravitaillement, nous allons, durant de longues années au moins, garder le souvenir cuisant des 50 euros environ que nous avons du dépenser pour quelques baguettes, un peu de fromage, du hareng et des cacahuètes (en fait, la Norvège, c'est ce genre de pays, où, quand tu trouves un petit truc qui se mange pour moins de 5 euros, t'as l'impression d'avoir réussi ta vie).
Somme toute, cette journée se passa tranquillement, il nous fallait bien ça pour nous préparer à l'expédition qui allait suivre ...
Jour 3 - Lundi 6 avril - Début de l'aventure
Ce matin-là, de bonne heure, nous nous rendîmes à l'université, pour y quérir notre matériel de ski et déposer tout ce dont nous n'avions pas besoin ... De là, nous partîmes en voiture pour Aadneram. Pendant une heure et demi, nous avons traversé moult différents paysages : lacs dans lesquels se reflétaient parfaitement les montagnes au cîmes enneigées , maisons de bois formant de petits villages au fond des vallées, et enfin les montagnes immaculées, qui s'étendaient majestueusement de chaque côté de la route.
Quand nous sommes arrivées au point de départ de notre expédition, il nous fallut encore mettre de la cire sur nos ski , faire quelques photos souvenirs , régler quelques derniers détails techniques, et nous partîmes enfin pour une randonnée de 11,5 km environ.
D'aucune me diraient, qu'11,5 km, ce n'est pas grand-chose, que deux bonnes heures suffisent ... Détrompez-vous, nous avons pris au moins 7 heures pour parcourir cette distance, chaussées de nos skis de randonnées - invention maléfique s'il en est !
Cette première journée fut éprouvante, surtout pour quelqu'un qui n'est pas habitué à ces étranges skis et qui passe la plupart du temps sur son arrière-train !
En chemin nous avons du nous arrêter étancher notre soif. Pour ce faire, il nous fallut creuser la neige pour trouver de l'eau. Ce n'était pas cela qui manquait, dans cette région de lacs. Nous ne nous en rendions pas toujours compte, mais sous nos skis se trouvaient des lacs, recouverts d'une épaisse couche de neige et de glace.La randonnée semblait interminable, le nombre de chutes était incalculable, la fatigue commençait à se faire ressentir, les sacs remplis de matériel pesaient lourd sur nos épaules endolories. Nous étions en plein milieu d'un désert blanc, immaculé dans lequel il était impossible de s'orienter sans carte ni boussole. A certains endroits, pas la moindre indication, pas la moindre cabane en bois, rien ne servait de point de repère : il fallait savoir s'orienter grâce au courbes de niveau.
Nous avions tous hâte d'arriver à Taumevatn, où se trouvait le refuge où nous devions passer la nuit.
Enfin, à un moment où nous n'avions plus trop conscience ni de la fatigue, ni du froid, ni du poids sur nos épaule, nous aperçûmes au loin le refuge. Nous reprîmes courage, et nous dirigeâmes vers notre salut.
Quel bonheur ce fut de pouvoir déposer nos sacs, d'enlever nos bottines de ski, et de mettre sécher nos effets.
Si certains en ont profité pour se mettre directement au coin du feu, d'autres, comme Aurélien, François, Christophe, Benjamin, Robin et moi-même en profitâmes pour revêtir une tenue plus légère et effectuer un petit plongeon dans la neige, sous les quolibets de nos compagnons de voyage.Certes, nous sommes fous, nous le savons bien.
Si se rouler dans la neige était plutôt revigorant , nos pieds ont bien souffert : pour ma part, j'avais l'impression de courir sur un tapis de clous rouillés enflammés (ça donne envie n'est-ce pas ?)
Le refuge quant à lui, n'était pas une vieille cabane de bois décrépie, comme on aurait pu le penser. Loin s'en faut, l'endroit était particulièrement hyggelig ! Nous y passâmes une bonne nuit, la dernière nuit au chaud avant plusieurs nuits en pleine nature ...
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